emilio nocturiacrédits; ava. by danecka, gif. by the-watcher-in-the-sky — identité et caractère —
tw ; funéraire, mort, sang, torture, automutilation, famille dysfonctionnelle, traumatisme, meurtre (non exhaustif, sera étoffé pendant la rédaction)
informations identité — si on a tendance à l'éviter tout court, il sera préféré d'en faire autant en ce qui concerne les potentiels surnoms. il en a bien eu, bien entendu, et celui qui lui colle le plus à la carne est le tristement célèbre frère fratricide. ceux qui étaient là savent. lui était aux premières loges. enfin, le principal : appelez-le Emilio ; l'art le plus simple est le plus beau. naissance — bientôt 47 ans, né à Mérida au Mexique, le 30 octobre 1975. scorpion ascendant scorpion, galvanisé par un soleil qui ne lui manque plus tant désormais. origines — mexicaines et britanniques, un pied au dessus et un autre dans la tombe. coventus — coventus de cethis, fléau. cela fait des années qu'il fait ça. y'a t-il un pourquoi ? se poser la question, c'est douter de sa propre foi. s'il ne le fait pas, personne ne le fera mieux que lui : tout le monde le sait, tout le monde le dit. et il sait qu'ils ne mentent pas. pas à lui. occupation — promit à de nobles tâches dans le Coventus, Emilio s'occupe de garder, d'entretenir et préserver le cimetière et le mausolée de Cethis ; bien que, vous l'aurez imaginé, ses fonctions vont encore bien au delà de ça : main exécutrice, il ne fait qu'acte de rétribution lorsque celle-ci est nécessaire. statut civil — Emilio est célibataire et n'a pas d'enfants, n'en aura probablement jamais. orientation sexuelle — asexuel, l'attirance genrée ne lui parle pas : il tombe en amour face aux âmes, pas aux corps. familier — ximena, un serpent de velours nauyaca. magie — ossikinesis, temps IV ; épargné par une tragédie, mais il en faudrait peu pour qu'elle s'empare de lui.
caractère Qu'en est-il des restes de ceux qui n'ont pas réussi à endormir leurs émotions ? Emilio est un bel exemple de ceux-là, où sa peau semble être devenue marbre, et où des forteresses invisibles se sont dressées autour de son esprit. Si sa foi est réelle, voire tangible au quotidien, qu'elle ne lui fait pas craindre la mort mais plutôt la louer, il existe en lui pourtant d'autres nuances de l'esprit.
Enfant, s'il avait été élevé chez les humains de bout en bout, on lui aurait apposé un jugement certain quant à sa trop grande maturité, à peine sorti des bras froids de sa mère. L'existence était déjà pour lui un champ intarissable de questionnements, et on a su lui prodiguer les réponses très rapidement. La réponse est là et elle plane sur lui comme une ombre maternelle : Cethis. Il préférait la compagnie de l'inanimé, déjà ; par les livres, puis par ces visites récurrentes au cimetière, téléguidées par un pan de la famille naturellement bercé dans ces mœurs. Il n'y a jamais eu autant de joie ressentie que dans ces activités-là, jusqu'à ce que la puberté l'emporte et le fasse s'hyperactiver tant mentalement que physiquement. Mens sana in corpore sano. Rendu à la Dame, elle ne s'en délectera que davantage.
L'apprentissage de la magie lui a permit de s'ouvrir à l'autre, et ainsi faire croître sa dévotion. La communication est un art et, même s'il n'est pas des plus doués en l'état, ses mots incisent et surprennent de franchise. La diplomatie n'est pas tout à fait dans son ressort : ses paroles à lui sont enrobées de quelque chose de malaisant, voire, de parfaitement indigeste pour celleux qui ne sauraient l'appréhender. Rien qui ne saurait charmer un auditoire, à moins d'être particulièrement sensible à une dérangeante authenticité.
S'affiche toutefois comme un homme d'apparence calme, équilibré, même si sa façon d'être est parfois dépareillée. Quelque chose lui colle à la peau, et ce quelque chose bouscule d'une façon ou d'une autre. Emilio est cerné par ses propres défenses et ne vit qu'au travers d'un regard qu'il ne voit pas. La nuance émotionnelle la plus prégnante est la mélancolie. Celle d'un monde perdu, celui auquel on l'a arraché depuis le début. Ses esquisses d'enfant, montrant des entrailles de la terre sombre et fertiles, où certains esprits vont et viennent, en témoignent : et il y songe souvent, même trente ans plus tard. Peut-être n'est-il encore qu'un enfant qui a oublié de grandir, à l'image d'autres. Cela justifierait probablement son poste de gardien et de bourreau, aussi gratifiant qu'ingrat, qu'il ne souhaiterait remplacer sous aucun prétexte.
Rester dans ces fanges, se délecter de cet appel du vide qu'il goûte chaque jour, agir pour Cethis, faire rouler des têtes pour lui rendre justice s'il le faut. Emilio est fort de sa rigueur et de ses valeurs, si bien qu'on se l'imaginerait bien conservateur...
— idéologie et rumeurs —
idéologie Il est pourtant un des radicaux qui foulent la Communauté. Peut-être que le terme en lui même se serait suffi au rôle officiel du personnage, puisqu'Emilio ne fait pas dans la demi-mesure.
Les humains ont un mépris pour la mort qui défie l'entendement, sauf peut-être dans les contrées qui l'ont vu naître - ce qui ne le rend que plus fier. Leurs anciens sont laissés à leur sort et on ne fête pas l'ultime départ, on le regrette. La mort est effroi, n'est pas présent. Tant d'humains entretiennent cette hérésie et, chaque jour qui passe, cela rend Emilio encore plus ulcéré par la colère. Cethis n'a pas éprouvé son sacrifice pour pareilles considérations. Alors : convertissons-les. Ouvrons leur les yeux sur ce qu'est la vérité, celle que souffle la Divine à chaque coup de faux. Les tragédies ont besoin d'un regain de foi pour être taries. Où pensent-ils la trouver ? Emilio songe à l'avenir des siens, mais paradoxalement, à la communauté toute entière. Les leurs sont en danger, d'une façon ou d'une autre. Et ce qu'on lui a apprit, c'est de frapper le premier. Dissimulé, il penche toutefois pour devenir un gardien à l'avenir, lorsque ses valeurs fortes auront eu raison de lui.
rumeurs la première est une réalité, mais certains, peu crédules, la prennent pour légende urbaine : Emilio aurait exécuté son frère jumeau dans les règles de l'art, il y a vingt ans, alors que ce dernier était condamné par la Miséricorde et la Faux. paraitrait il aussi que le jumeau survivant n'était peut-être pas tout à fait le bon à tuer. ou peut-être qu'il n'existait pas vraiment depuis le début. — il est ingratement craint et respecté à la fois par les siens, si bien que des adeptes d'autres Coventus le jugent particulièrement violent et un brin détestable. — on parle sur le fait qu'il n'aura jamais de descendance, et que tout repose sur les épaules de sa cadette. cadette qui, on le sait, lui en veut pour ça, d'où leur relation compliquée. pas vrai ? — certains parents soufflent à leurs enfants que ce fléau ira les chercher pour les punir s'ils ne restent pas fidèles à Cethis et respectueux des règles. présent depuis longtemps dans l'écosystème de la Communauté, son passé et ses ouvrages ont bon dos pour justifier de pareilles menaces.âge; majeure. géo; france. perso; inventé. — chronologie et anecdotes —chronologie1975 — (Merida, Mexique) Mère Nocturia, branche secondaire et lointaine, amourachée d'un sorcier mexicain, lui-même bercé depuis longtemps dans les bras de Cethis. Elle donne la vie à deux enfants : Alejandro et Emilio, des jumeaux. La nouvelle traverse l'Atlantique. La Communauté attendra encore quelques années leur arrivée, le père mettant un point d'honneur à ce qu'ils connaissent une partie de leur héritage.
1979 — (Merida, Mexique) Une sœur. Il en fallait au moins une pour nourrir tel modèle matriarcal.
1980 — (Merida, Mexique) La naissance de la dernière secoue Emilio, qui fait acte de magie désordonnée : le couffin manque de tomber. Par ricochet, Alejandro en fera autant, parasité par les émois de son jumeau aîné. Mère plus attachée à la sœur leur fait payer.
1980 - 1989 — Sa mère se partage entre la Communauté et le Mexique, présence qui s'avère alors absente la majeure partie du temps. Le père s'occupe en majeure partie de l'éducation des enfants, qu'elle soit magique ou non. Un précepteur leur enseignera plus sérieusement les rudiments de la magie par la suite, de quoi les préparer au statut qui les attend.
1989 — Le foyer est enfin installé outre-Atlantique. L'année suivante, les jumeaux font leur rentrée à l'Institut. Emilio est soudé à Alejandro, pour le meilleur comme pour le pire. Il lui offre autant d'amour qu'il le déteste d'être
comme lui.
1991 — Les coups de lames passent sur ses chairs, il prie, il vénère, il demande à Cethis de faire de lui ce qu'elle veut, pour qu'il puisse enfin trouver sa place ici.
1995 — Ils reçoivent leur Familier. Les deux prennent finalement l'apparence de serpents, d'espèces différentes. N'y aura t-il donc jamais de quoi les différencier vraiment ?
2002 — Le frère est condamné. Il tuera le frère, devant l'assemblée qui se presse pour le voir être châtié. Fléau frappe, Fléau torture, Fléau ne l'achève pas. Il voit son départ comme le sien dans son regard, et il n'aurait jamais répliqué contre ça.
Je te ferais jamais de mal. C'est ce qu'ils s'étaient promis, dans le silence qu'ils partageaient, autrefois. Emilio n'est plus qu'un après ça. La vérité, c'est que l'autre s'est dissout en lui et qu'il ne s'en ira pas aujourd'hui. "
L'aurais-tu exécuté, si nous ne l'avions pas jugé ?" En aparté, la Faux sonne Miséricorde. L'œil délavé, Emilio lui cèdera des mots sujets à interprétation. "
Je n'écoute que la voix de la dame sous le sol."
2002 - 2008 — Alejandro est dans son reflet. Il est aussi dans sa chair. Emilio a mal à des endroits où il a infligé la rétribution de Cethis sur celui du frère. Son esprit est confus, depuis, c'est vrai : il fuit les miroirs. Les nuits sont habitées. Elles chantent la même symphonie, sang et os qui se brisent, litanies qui s'élèvent dans l'air alors que le dernier souffle se couche sur la terre. "
Je veux plus le voir. -
Qu'as-tu dit ? - Il aboie en allant chercher sa voix au fond de ses tripes. -
Je veux plus le voir." Cette année-là, son visage se transforme, se disloque pour ressembler à un autre. Celui qui n'est pas son frère. Le salut n'est pas complet : son regard, lui, est toujours là. Et il transpire encore la présence du frère. Le frère ne s'en ira pas. Il ne s'en ira
jamais.
2009 — Longue vie au frère survivant. Belle mort pour la main de justice de Cethis. Ces mots sont prononcés dans la langue secrète qu'ils partagent tous. Certains jouent en pensant qu'Emilio va s'avouer être
damné d'avoir tué son propre reflet. Mais le fléau n'a pas pleuré ce jour-là, ni les autres. Seule la dissidente colère l'a forcé à torturer ses traits. Et parfois à gronder là où personne ne le verrait.
2011 — Cet homme a quelque chose dans le regard qui le défie. Il le défie d'apprendre à le connaître, de lui prendre la main, de marcher ensemble sur un terrain inconnu qu'ils partageraient l'espace de quelques années tout au plus. Deux ans plus tard, alors ; ils se séparent. On ne sait même pas dire s'ils ont réellement vécu cette histoire.
2014 — Certains mœurs sont laissés au silence mais existent bel et bien. Le siècle dernier les a nommé radicaux, il fait partie du lot. Emilio va au contact de lui-même après avoir flairé la piste. Il devient dissimulé, œuvre non pas par charité mais par pure volonté. Un jour, ceux-là, tout comme lui, n'auront plus à se cacher.
- aller plus loin:
vous pensiez quand même pas que j'allais tout vous raconter le premier soir ?
anecdotes dans ses jeunes années, sa dévotion passait également par des
supplices physiques conscientisés, une façon pour lui de se soumettre un peu plus à Cethis. les cicatrices sont encore là, plurielles, à des endroits qu'il ne cache pas : il y en a peut-être une là, sur les deux pans de son cou, comme un collier qu'il se serait lui-même enfilé. — son labeur depuis des années lui a aussi
marqué les mains. — sa sœur cadette et lui entretiennent une relation pour le moins
compliquée. probablement dû au fait que sa langue fourche lorsqu'elle l'appelle
Alejandro, mais peut-être aussi parce qu'elle a l'impression de porter le poids de toute une branche familiale à perpétuer. — Emilio ne
fume pas, ne boit pas, ne couche pas. certains diraient qu'il est d'un ennui mortel. d'autres en revanche trouveraient autre chose à en tirer : il est loin d'être d'une personnalité neutre et complètement fade.
présentez-lui un livre ou un sujet digne de ce nom, vous pourriez être surpris du voyage. — s'il
dessinait enfant, il ne le fait plus vraiment. peut-être pour ne plus penser à ce qui lui manque tant. — sa mère, toujours de ce monde, a toujours été particulièrement
maltraitante, le peu de fois qu'il la voyait. — son père quant à lui s'apprête à rejoindre sa
dernière demeure, et il est actuellement entouré de prêtres et de présences plus ou moins connues d'Emilio pour l'y préparer. — ses
outils ont sa considération, et pas des moindre. —
sensible à la musique cérémonielle mais aussi à celle qui chante parfois la vie, Emilio vaque pour la découvrir. — sous sa veste d'un cuir dont l'origine laisse encore sujet à spéculations, le corps reptilien de Ximena enserre souvent le sien.